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Une petite histoire de l’objet publicitaire.

L’Objet Publicitaire fait aujourd’hui partie intégrante de la communication d’une entreprise. Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette pratique n’est pas si récente…

En effet, on trouve trace d’une communication par l’objet dans l’Angleterre du XVIIIe siècle : un fabriquant de cigares anglais, pour souhaiter une bonne année à ses client, aurait fait opposer sur les bagues de ses cigares un message de bonne année.

Les objets promotionnels se retrouvent logiquement à la suite des publicités plus « classiques » (comme les affiches). La période impériale et la Restauration voient l’essor des échantillons et autres objets primes.

Mais le véritable tournant va arriver pendant la révolution industrielle : les chromos et découpis (images) créés par Aristide Boucicaut dans les années 1880, qui connaitront un succès qui durera jusqu’à la veille de la Grande Guerre.

Une anecdote intéressante concernant l’Objet Publicitaire : l’origine du mot « gadget » , terme souvent employé pour définir un petit objet promotionnel. Le mot serait d’une déformation par les américains du nom de monsieur Gaget, qui, à l’occasion de l’envoi de la statue de la liberté aux Etat-Unis, aurait réalisé et vendu comme souvenirs des modèles réduits de cette dernière.

La marque de chocolat Ibled commercialisa dans les années 20 un 78 tours et même un phonographe portant les couleurs de sa marque.

C’est en 1918 que l’on trouve le premier emploi du stylo publicitaire : les cartouches de fusil, issues de la Grande Guerre, s’adaptant parfaitement à la forme du crayon, un industriel les transforma en cartouches d’encre, et inscriva par la suite le nom de ses clients dessus. Le premier stylo promotionnel était né. Les boites d’allumettes étaient aussi à l’époque un des supports les plus usité.

La seconde guerre mondiale transposa la publicité à d’autres supports, le plus populaire étant la boite métallique permettant de conserver denrées et aliments, que l’on conserve bien en vue dans la cuisine (suite aux restrictions dues à la guerre, le métal recyclable est privilégié)

Les années 1960 voient arriver la mode de l’objet publicitaire « de collection » : des images que l’on regroupe dans des cahiers et autres classeurs spécialement conçus (et vendus).

La première marque à offrir un cadeau (ou « prime ») est Bonux, en 1957. Le succès de la marque dépendra d’ailleurs beaucoup de cette politique publicitaire…

L’arrivée massive du plastique va révolutionner le petit monde de l’objet promotionnel : la diffusion des porte-clefs va s’accroitre de manière exponentielle, jusqu’à devenir un objet de collection majeur, qui aboutira à la création de la copocléphilie (collection de porte-clefs).

Les fabricants sont alors en grande partie des français. Important ses produits d’Asie, Paul-Loup Sulitzer bâtira une grande partie de sa fortune sur les porte-clefs.

Les années 80-90 voit la multiplication des supports de l’objet pub : T-shirts, magnets, autocollants se multiplient, et de plus en plus de marques se saisissent de l’opportunité de faire circuler leur image par un vecteur original et apprécié du grand public.

L’Objet Pub a aussi servi à introduire certaines modes : la distribution de Pin’s à l’occasion du Rolland-Garros 1987 marque le début de la vague de « pin’sophilie » qui s’est abattue sur la France dans les années 1990.

Les objets publicitaires d’autrefois sont aujourd’hui devenus des objets de collection à part entière, et leur commerce est de plus en plus important. Les objets publicitaires à la mode aujourd’hui sont ceux qui exploitent l’image d’une grande franchise, comme Star Wars ou Disney. Mais finalement, l’effet reste le même qu’il y a 50 ou 100 ans : faire circuler l’image d’une société d’une manière toujours plus originale.

En regardant dans son dos, l’objet publicitaire peut se dire sans aucun doute qu’il a de beaux jours devant lui…

Réf: www.paprblog.fr